Marche, danses de Verdure

26 octobre 2010

Marcheurs poétiques des étendues, les interprètes de Daniel Larrieu, chorégraphe des paysages, nous promènent dans le silence du Parc de la Cerisaie. Mais pas de tension dans cette approche. De l'abandon, juste le temps de renouer avec le temps, celui du corps, de l'écoute et du regard.

Les danseurs enchaînent des gestes ronds, souples, des spirales douces, évocations végétales. Entre les séquences, ils marchent tout simplement. Libre au spectateur de les suivre ou non, au badaud de s’arrêter ou de passer son chemin.

Un spectateur aussi libre que le danseur qui se connecte à ce qui l’entoure. Le ciel, les arbres, le vent, la terre, les fleurs, sont partenaires, sources d’inspiration, cadres de tableaux chorégraphiques, décors de promenade dansée. Marche, danses de verdure est un geste intime qui prend racine en extérieur et se contente d’être là, vaporeux, fugace, tranquille.

"Cheminer, marcher, regarder, sentir, attendre, contempler, toucher, voir, entendre, respirer, détendre, sourire, s’asseoir, fermer les yeux, décroiser ses bras, sentir les autres, marcher ensemble, regarder derrière, sentir le temps, ne rien attendre, contempler le paysage, être touché, voir plus loin, entendre en soi, respirer à nouveau, détendre l’espace, sourire aux arbres, s’asseoir sur le passé, fermer les yeux de la volonté, décroiser ses bras sans craintes, sentir les autres autour de soi, marcher ensemble à des rythmes différents, regarder plus loin derrière et devant et sur les cotés, sentir le temps passé, présent et futur, ne rien attendre de plus, contempler le paysage qui vous contemple, être touché par le sol, voir plus loin le tout près, entendre en soi les palpitations de la vie, respirer à nouveau ce que nous devenons, détendre l’espace entre le ciel et nous-mêmes, sourire aux arbres qui vous tendent leurs ombres, s’asseoir sur le passé des souvenirs douloureux, décroiser les bras sans craintes des représailles"